jeudi 2 juin 2011

Un an plus tard

La reconversion bat son plein. Encore un mois d'école à Aurillac, histoire d'obtenir le fameux BPREA, R pour responsable, E pour exploitation, A pour agricole... Validation de nos compétences en la matière! oui... nous avons appris des choses édifiantes mais pas forcément ce que nous appliquerons dans notre future pratique de paysan. Car pour commencer, nous souhaitons tout de suite affirmer haut et fort notre volonté de devenir paysans et non pas "exploitants agricoles". Dans exploitant, on entend exploitation. Et quand il y a un exploitant, il y a aussi un exploité, dans le cas présent la terre ou l'animal.


L'apprentissage tourne autour de l'acquisition de compétences en terme de production animale, de maîtriser les données techniques. Quelle est la durée de gestation d'une truie? A quel âge peut-elle fréquenter le verrat pour la saillie? Combien de porcelets faut-il compter par mise-bas? taux de mortalité? Combien d'aliment mange-t-elle? et comment sait-on si l'alimentation est équilibrée? ses besoins en énergie? en minéraux? Etc etc... Et en production végétale: Pour un hectare, combien de kg de semences?? et quels rendements espérer? avec quelle pratique culturale? et techniquement, comment lutte-t-on contre les adventices - sachant que nous n'userons pas de produits dont la dénomination se termine en "cide"? Et tout l'aspect prévention-santé animale? super intéressant de se pencher sur la diététique, la phytothérapie, l'homéopathie appliquée sur les animaux.


L'apprentissage, c'est aussi se former en technique de découpe de la viande, de salaisons, de transformation du produit. Nous visons l'excellence. Eeeh oui, quand vous aurez goûté à notre saucisson ou notre coppa... donnez-nous en des nouvelles!! En fait, la coppa, ça vient de quelle partie du cochon?

Que de questions qu'il a fallu aborder, parfois bien naïvement, parfois de manière trop théorique, alors que nous brûlions de mettre la main à la pâte, les pieds dans la boue... Aujourd'hui, nous sommes capables de répondre à toutes ces questions, et bien d'autres encore. Nous avons quelques semaines de stage à le ferme dans les pattes. Il nous en faudra encore, pour compenser notre manque de pratique. Un mot-clé: L'OBSERVATION pour les productions animales et végétales. Et pour la découpe de viande: pratiquer et pratiquer encore. Pour la transformation et la salaison: on applique les recettes, on goûte, on fait goûter, on ajuste, et ainsi de suite jusqu' à la perfection! Sans parler encore de la commercialisation... là c'est tout un progamme encore.

Un mois encore de formation et ce sera le grand saut! nous avons commandé nos premiers petits porcelets, aujourd'hui sous leur mère, quelque part en Ardèche. Se sont des filles, elles seront nos futures mères. Nous leur donnerons un nom à chacune! Les premières, nous risquons bien de les bichoner, les observer loooonguement, nous mettrons une heure pour leur servir leur soupe quotidienne!!! bref, nous serons tout choses je crois-bien!