Petite note de marché et leçon du jour: c'est toujours amusant de découvrir le monde à notre grand âge. Voici la dernière révélation.
L'autre jour, nous avons transformé deux beaux cochons qui nous étaient très sympathiques. Bon caractère, agréable comportement, plutôt joviaux, et finalement magnifiquement conformés. Cela veut dire qu'ils avaient un beau physique en d'autres termes. Jolis jambons, rôtis splendides, pieds dignes des grandes assiettes etc... Nous avons donc joué du couteau, en pensant que ces deux cochons nous avaient fait un beau cadeau. Je pouvais vraiment être très fière, non seulement de notre travail, mais aussi du résultat de ce dernier.
Une fois au marché, les clientes et clients m'achetaient ces belles pièces de viande, et au début, je leur disais: "bon choix, et en plus, ce cochon était vraiment sympa...". Erreur erreur! fallait pas! je voyais à leur expression qu'il n'était pas de bon ton de dire cela. On ne veut pas manger un animal sympa. C'est pas bien. Moi je pensais qu'en disant cela je rendais hommage au cochon. Je lui rendais son âme. C'était une manière de rappeler son bon souvenir. Mais non. Quand on achète un rôti, on ne veut pas trop savoir qu'il y avait un cochon sympa, sinon le rôti devient amer!
A bon entendeur: je dis aujourd'hui "bon choix!" et je finis la phrase dans ma tête. Dans mon coeur, je suis heureuse de penser que ces cochons ont été élevés dignement. Ils ont échappé à la production industrielle anonyme dans laquelle le porc n'est même pas un numéro. Il ne sera jamais vu par un humain, ni considéré comme un être vivant à respecter.
dimanche 16 juin 2013
vendredi 17 mai 2013
Quand on voit ce qu'on voit...
... Et qu'on entend ce qu'on entend... je suis contente de penser ce que je pense. Vous la connaissez certainement celle-là. Et c'est sur cette note que je souhaite démarrer ma page, car je reçois si souvent, trop souvent le commentaire peu constructif de personnes sceptiques quand à la vie qui me disent: "Quand on voit ce qui se fait en Bio...", ...et c'est tout. Ils n'en disent pas plus.
C'est drôle, je ne vois pas, justement... Ces personnes savent que nous avons passé le cap et que, depuis septembre 2012, nous sommes labellisés! Et ce, malgré les remarques (peut-être justifiées, l'avenir nous le dira) de représentants de la Chambre d'Agriculture du Cantal qui ne croyaient pas en notre aptitude à lancer une exploitation agricole en Agriculture Biologique viable. Pourtant, suite à des mesures mesurées, des calculs longs comme ça, et bien entendu des actions par rapport à notre pratique, nous avons eu la grande joie de recevoir notre Certification en Bio. Bon, cela dit, est-ce pour cette raison seulement que ces personnes nous harponnent pour dire: "quand on voit ce qui se fait en bio..."? - Notre approche et notre perception de l'élevage, nos objectifs, notre sensibilité écologique, tout indiquait que nous participerions à une agriculture autre que celle préconisée par la grande Europe. Mais nous avons dû être imaginatifs pour effectivement faire le pas. Il y a des contraintes, dont une, pas des moindre, et qui motivait certainement les remarques de ladite Chambre d'agriculture, soit la contrainte du financier. Mais je passe ce sujet, très vaste mais pas très sexy. Il y a un autre aspect qui nous a motivés pour être candidat à ce label qui fait tant parler de lui. Une conviction. Celle qui consiste à croire que fondamentalement, notre société va de travers, qu'elle marche même sur la tête. C'est plus fort que nous, et c'est une pensée profondément incrustée dans notre esprit, notre conscience, et qui nous gâche souvent notre petite vie, en quelque sorte. Car c'est lourd de garder les yeux ouverts face à certaines caractéristiques abjectes de notre race humaine. (Ce mal dont je souffre a commencé alors que je pleurais comme une madeleine en regardant un reportage TV sur un ras de marée noire quelque part sur la planète terre, avec des oiseaux embourbés dans une vase gluante et répugnante et de gentils bénévoles courageux qui tentaient de les "nettoyer" avec des résultats ma foi bien pitoyables. J'avais en arrière-plan les paroles d'une amie qui résonnaient et qui m'avait dit comment les pétroliers obtiennent leur licence, et j'ai eu les boyaux tordus depuis, à force de savoir comment on obtient le droit d'agir, mal -. Donc, nous marchons contre le courant majoritaire. En agriculture, la majorité s'inscrit encore dans le productivisme: produire plus, plus vite, et pas cher. Bon, je croche sur le terme "pas cher", mais c'est quand même la tendance. Merci les subventions. Merci les pétroliers. Petit dialogue reproduit pour vous: "dis, voisin, que mets-tu sur ton champ là bas? un produit qui rendra mes céréales plus grosses! ah? et ma paille plus dure et grande. Aah?! Je la vendrai mieux. Et, c'est quoi ce produit? (une grande machine passait, avec de looong bras de chaque côté, déversant un produit x). C'est un insecticide. Ah bon? les insecticides rendent les grains plus gros? La paille plus dure? Et... qu'est-ce qu'il y a dans ce produit? Boh, c'est important? nooon, dans le fond, non..." Et mes boyaux se sont tordus. Encore. Comme si souvent. Et j'ai pensé aux cailles et aux alouettes lulu qui nichent (nichaient) sur le terrain. J'ai pensé aux hirondelles qui commencent à manquer de nourriture. J'ai pensé aux insectes. Morts. Et j'ai été triste.
Nous avons appris ici qu'être en bio, c'est une religion. En tout cas, c'est ce que nous aurions pu déduire, quand certains interlocuteurs nous disent, avec une voix affirmative: "moi, je ne crois pas en la bio". Vous me direz, dans quel contexte? je réponds, ben aucun, vraiment aucun... enfin oui, il y a un élément déclencheur, lorsqu'on nous demande ce que nous faisons dans la vie. Du porc plein air et bio. Réponse: moi je ne crois pas au bio! ça ouvre le débat non?!! Mais pourquoi, pourquoi diable nous disent-ils cela, à nous? Et maintenant, je demande: mais c'est quoi ce qu'on voit en bio? Et si quelqu'un en bio fait une saloperie, pourquoi ne dit-on pas ce qu'il fait, et qui c'est? Et les conséquences de son acte? Pourquoi ne lui demande-t-on pas à lui de rendre des comptes? Ca veut dire quoi: Quand on voit ce qui se fait en bio? Si un gars me dit ça à moi, est-ce que je dois en déduire que je fais n'importe quoi car je suis en bio? pourrait-il s'il vous plaît étayer sa vision des choses, être un tant soit peu plus précis?
Alors j'ai quand même tenté de savoir ce qu'on lui reprochait, à ce salopard en bio. Et, bizarrement, c'était plus flou. Il a fallu insister. Et j'ai su. Et j'ai encore eu les boyaux tordus. Encore. On lui reproche à ce salopard d'être le voisin d'un mec qui asperge ses terrains avec toutes sortes de produits non-biologiques (de la chimie de synthèse). Et comme il n'y a pas de barrière anti-produits chimiques entre les deux exploitations, le mec bio, ce salaud, il vend des produits bio qui ont été aspergés aussi. C'est dingue.
Puis, puis je me suis dit: peut-être que nous dérangeons. ça demande aux non-bio de la dextérité car ils doivent du coup faire attention aux limites de leur terrain pour ne pas asperger leur voisin bio. Ce serait si simple si nous faisions comme tout le monde. Vouloir des grains plus gros comme tout le monde. Pas de coquelicot ni de bluet dans nos champs de céréales. Du propre. Comme tout le monde. Et tant pis pour les alouettes lulus.
Je finirai sur une petite note sympathique sous forme devinette; je la pompe sur une radio Suisse - que j'écoute toujours assidument - qui ponctue les suites musicales par des petites phrases assassines, dont le but est de nous faire prendre conscience de l'absurdité de notre système et que notre humanité en prend un sale coup. Donc voici la devinette: La production d'un kilo de viande de boeuf est aussi nocive pour le climat qu'un parcours en automobile de .... kilomètres. Qui dit quoi?!!
Bon vent à vous chers lecteurs
Signé: une productrice de porcs plein air ET bio, toute courbaturée à force de nager à contre courant.
C'est drôle, je ne vois pas, justement... Ces personnes savent que nous avons passé le cap et que, depuis septembre 2012, nous sommes labellisés! Et ce, malgré les remarques (peut-être justifiées, l'avenir nous le dira) de représentants de la Chambre d'Agriculture du Cantal qui ne croyaient pas en notre aptitude à lancer une exploitation agricole en Agriculture Biologique viable. Pourtant, suite à des mesures mesurées, des calculs longs comme ça, et bien entendu des actions par rapport à notre pratique, nous avons eu la grande joie de recevoir notre Certification en Bio. Bon, cela dit, est-ce pour cette raison seulement que ces personnes nous harponnent pour dire: "quand on voit ce qui se fait en bio..."? - Notre approche et notre perception de l'élevage, nos objectifs, notre sensibilité écologique, tout indiquait que nous participerions à une agriculture autre que celle préconisée par la grande Europe. Mais nous avons dû être imaginatifs pour effectivement faire le pas. Il y a des contraintes, dont une, pas des moindre, et qui motivait certainement les remarques de ladite Chambre d'agriculture, soit la contrainte du financier. Mais je passe ce sujet, très vaste mais pas très sexy. Il y a un autre aspect qui nous a motivés pour être candidat à ce label qui fait tant parler de lui. Une conviction. Celle qui consiste à croire que fondamentalement, notre société va de travers, qu'elle marche même sur la tête. C'est plus fort que nous, et c'est une pensée profondément incrustée dans notre esprit, notre conscience, et qui nous gâche souvent notre petite vie, en quelque sorte. Car c'est lourd de garder les yeux ouverts face à certaines caractéristiques abjectes de notre race humaine. (Ce mal dont je souffre a commencé alors que je pleurais comme une madeleine en regardant un reportage TV sur un ras de marée noire quelque part sur la planète terre, avec des oiseaux embourbés dans une vase gluante et répugnante et de gentils bénévoles courageux qui tentaient de les "nettoyer" avec des résultats ma foi bien pitoyables. J'avais en arrière-plan les paroles d'une amie qui résonnaient et qui m'avait dit comment les pétroliers obtiennent leur licence, et j'ai eu les boyaux tordus depuis, à force de savoir comment on obtient le droit d'agir, mal -. Donc, nous marchons contre le courant majoritaire. En agriculture, la majorité s'inscrit encore dans le productivisme: produire plus, plus vite, et pas cher. Bon, je croche sur le terme "pas cher", mais c'est quand même la tendance. Merci les subventions. Merci les pétroliers. Petit dialogue reproduit pour vous: "dis, voisin, que mets-tu sur ton champ là bas? un produit qui rendra mes céréales plus grosses! ah? et ma paille plus dure et grande. Aah?! Je la vendrai mieux. Et, c'est quoi ce produit? (une grande machine passait, avec de looong bras de chaque côté, déversant un produit x). C'est un insecticide. Ah bon? les insecticides rendent les grains plus gros? La paille plus dure? Et... qu'est-ce qu'il y a dans ce produit? Boh, c'est important? nooon, dans le fond, non..." Et mes boyaux se sont tordus. Encore. Comme si souvent. Et j'ai pensé aux cailles et aux alouettes lulu qui nichent (nichaient) sur le terrain. J'ai pensé aux hirondelles qui commencent à manquer de nourriture. J'ai pensé aux insectes. Morts. Et j'ai été triste.
Nous avons appris ici qu'être en bio, c'est une religion. En tout cas, c'est ce que nous aurions pu déduire, quand certains interlocuteurs nous disent, avec une voix affirmative: "moi, je ne crois pas en la bio". Vous me direz, dans quel contexte? je réponds, ben aucun, vraiment aucun... enfin oui, il y a un élément déclencheur, lorsqu'on nous demande ce que nous faisons dans la vie. Du porc plein air et bio. Réponse: moi je ne crois pas au bio! ça ouvre le débat non?!! Mais pourquoi, pourquoi diable nous disent-ils cela, à nous? Et maintenant, je demande: mais c'est quoi ce qu'on voit en bio? Et si quelqu'un en bio fait une saloperie, pourquoi ne dit-on pas ce qu'il fait, et qui c'est? Et les conséquences de son acte? Pourquoi ne lui demande-t-on pas à lui de rendre des comptes? Ca veut dire quoi: Quand on voit ce qui se fait en bio? Si un gars me dit ça à moi, est-ce que je dois en déduire que je fais n'importe quoi car je suis en bio? pourrait-il s'il vous plaît étayer sa vision des choses, être un tant soit peu plus précis?
Alors j'ai quand même tenté de savoir ce qu'on lui reprochait, à ce salopard en bio. Et, bizarrement, c'était plus flou. Il a fallu insister. Et j'ai su. Et j'ai encore eu les boyaux tordus. Encore. On lui reproche à ce salopard d'être le voisin d'un mec qui asperge ses terrains avec toutes sortes de produits non-biologiques (de la chimie de synthèse). Et comme il n'y a pas de barrière anti-produits chimiques entre les deux exploitations, le mec bio, ce salaud, il vend des produits bio qui ont été aspergés aussi. C'est dingue.
Puis, puis je me suis dit: peut-être que nous dérangeons. ça demande aux non-bio de la dextérité car ils doivent du coup faire attention aux limites de leur terrain pour ne pas asperger leur voisin bio. Ce serait si simple si nous faisions comme tout le monde. Vouloir des grains plus gros comme tout le monde. Pas de coquelicot ni de bluet dans nos champs de céréales. Du propre. Comme tout le monde. Et tant pis pour les alouettes lulus.
Je finirai sur une petite note sympathique sous forme devinette; je la pompe sur une radio Suisse - que j'écoute toujours assidument - qui ponctue les suites musicales par des petites phrases assassines, dont le but est de nous faire prendre conscience de l'absurdité de notre système et que notre humanité en prend un sale coup. Donc voici la devinette: La production d'un kilo de viande de boeuf est aussi nocive pour le climat qu'un parcours en automobile de .... kilomètres. Qui dit quoi?!!
Bon vent à vous chers lecteurs
Signé: une productrice de porcs plein air ET bio, toute courbaturée à force de nager à contre courant.
samedi 12 janvier 2013
Les premiers marchés
Chers amis lecteurs,
Il y a quelques mois, j'évoquais la solitude des paysans, sans m'appesantir sur la question. C'est vrai que Nicolas et moi-même sortons de dix belles journées passées dans un brouillard à couper au couteau... à se demander si des voisins existaient vraiment. Et bien, là, on se sent en effet un peu seul. Les cochons ont beau nous confirmer leur intérêt pour la soupe, rien n'y fait. Mais ces derniers mois, et surtout avant les fêtes, nous avons découvert un nouvel aspect de la vie fermière: les marchés!! voyez comme Nicolas resplendit, à conter nos aventures auprès d'un public fort captivé...
Et moi... je joue littéralement à la star!!
Et bien oui, ces clichés ont été pris par des amis-clients qui se sont rendus à la fameuse Foire de la Châtaigne à Mourjou, le village qui héberge notre petite entreprise. Dois-je signaler qu'il s'agit de LA journée par excellence durant laquelle ce petit village de 350 habitants (+ 2, Nicolas et Véronique!!) accueille des milliers de visiteurs... autant vous dire qu'il y a du travail d'organisation. Certaines années, la commune a compté 20'000 visiteurs, une grande scène du Paléo quoi...
S'associer à la vie des marchés n'est pas anodin. Faire le pas ne s'est pas fait tout seul. Nous nous trouvons soudain face à un public, nous devenons public. Nous nous trouvons exposés. Et pas de manière anonyme. Et bien, l'air de rien, ça m'a demandé un petit effort, et recevoir un cou de pied au derrière, reçu des organisateurs de la foire de la châtaigne qui nous ont trouvé une bonne place en face de l'Eglise, alors que nous n'avions aucune intention d'y aller cette année encore, car pas prêts, pas de table, pas de parasol, etc... Toutes nos excuses ont été balayées! table et présentoire? prêté. Parasol? prêté. Une pancarte? Il y a un e-shop de photos au Casino-Géant... Bon. Alors nous nous sommes lancés. Et c'est sans regret autant le dire.
Peu après, nous avons reçu - moyennant gnagna euros - notre vitrine frigo avec laquelle nous avons pu briller au marché de Vevey deux samedis de suite, et aux marchés de Noël localement. Quoiqu'à Vevey, nous avons failli rater le rendez-vous, avec un véhicule tout terrain qui a fait grève, juste le matin du marché... La panne. Simplement. Nous en pleurions de désespoir. MAIS, mais nous avons des amis foooormidables, qui se sont décarcassés pour trouver une issue, et à la dernière seconde, nous montions notre vitrine sur cette belle place du bord du Léman, par un temps des plus cléments. Merci Sylvain, Merci Hilde. Et aussi un merci à Brigitte qui nous a aidé dans la mise en place, la décoration et la tenue du dernier marché de Noël à Cahors, préfecture du département voisin. Un joli marché de producteurs bio du Lot, et nous et nous et nous! En fait, ils nous ont fait une fleur, les producteurs bio du Lot, vu notre cantalitude, mais nous ne pouvons que les remercier de nous avoir acceptés.
Donc, voilà ce que ça donne, des professionnels du cochon plein-air en action, derrière leur stand tout neuf!!!
Et voici le stand en entier: avec la fameuse pancarte, que certains d'entre vous ont pu déjà admirer avec ses jolies photos de nos truies. Vous noterez que ce stand est super coloré avec ses jupettes rose pétard, que le commercial nous a vendu comme du "framboise"!!! Nous voulions changer du blanc cassé et du gris-mode. Là, je crois que nous avons tapé fort! Et notez aussi que le bleu du parasol, se retrouve dans le bleu de l'arrière-fond de la pancarte... pur hasard!!
Bon. Fin mot de l'histoire: nous gravissons petit à petit les échelons et sommes aujourd'hui en train d'acquérir une esquisse de renommée. Mais sans l'aide, le soutien, les mots d'encouragements, les clients contents et qui reviennent, la bienveillance de tous ceux qui croient en notre projet, et bien nous ne serions pas grand chose. Vraiment. Donc fin mot de l'histoire: MERCI!
Il y a quelques mois, j'évoquais la solitude des paysans, sans m'appesantir sur la question. C'est vrai que Nicolas et moi-même sortons de dix belles journées passées dans un brouillard à couper au couteau... à se demander si des voisins existaient vraiment. Et bien, là, on se sent en effet un peu seul. Les cochons ont beau nous confirmer leur intérêt pour la soupe, rien n'y fait. Mais ces derniers mois, et surtout avant les fêtes, nous avons découvert un nouvel aspect de la vie fermière: les marchés!! voyez comme Nicolas resplendit, à conter nos aventures auprès d'un public fort captivé...
Et moi... je joue littéralement à la star!!
Et bien oui, ces clichés ont été pris par des amis-clients qui se sont rendus à la fameuse Foire de la Châtaigne à Mourjou, le village qui héberge notre petite entreprise. Dois-je signaler qu'il s'agit de LA journée par excellence durant laquelle ce petit village de 350 habitants (+ 2, Nicolas et Véronique!!) accueille des milliers de visiteurs... autant vous dire qu'il y a du travail d'organisation. Certaines années, la commune a compté 20'000 visiteurs, une grande scène du Paléo quoi...
S'associer à la vie des marchés n'est pas anodin. Faire le pas ne s'est pas fait tout seul. Nous nous trouvons soudain face à un public, nous devenons public. Nous nous trouvons exposés. Et pas de manière anonyme. Et bien, l'air de rien, ça m'a demandé un petit effort, et recevoir un cou de pied au derrière, reçu des organisateurs de la foire de la châtaigne qui nous ont trouvé une bonne place en face de l'Eglise, alors que nous n'avions aucune intention d'y aller cette année encore, car pas prêts, pas de table, pas de parasol, etc... Toutes nos excuses ont été balayées! table et présentoire? prêté. Parasol? prêté. Une pancarte? Il y a un e-shop de photos au Casino-Géant... Bon. Alors nous nous sommes lancés. Et c'est sans regret autant le dire.
Peu après, nous avons reçu - moyennant gnagna euros - notre vitrine frigo avec laquelle nous avons pu briller au marché de Vevey deux samedis de suite, et aux marchés de Noël localement. Quoiqu'à Vevey, nous avons failli rater le rendez-vous, avec un véhicule tout terrain qui a fait grève, juste le matin du marché... La panne. Simplement. Nous en pleurions de désespoir. MAIS, mais nous avons des amis foooormidables, qui se sont décarcassés pour trouver une issue, et à la dernière seconde, nous montions notre vitrine sur cette belle place du bord du Léman, par un temps des plus cléments. Merci Sylvain, Merci Hilde. Et aussi un merci à Brigitte qui nous a aidé dans la mise en place, la décoration et la tenue du dernier marché de Noël à Cahors, préfecture du département voisin. Un joli marché de producteurs bio du Lot, et nous et nous et nous! En fait, ils nous ont fait une fleur, les producteurs bio du Lot, vu notre cantalitude, mais nous ne pouvons que les remercier de nous avoir acceptés.
Donc, voilà ce que ça donne, des professionnels du cochon plein-air en action, derrière leur stand tout neuf!!!
Bon. Fin mot de l'histoire: nous gravissons petit à petit les échelons et sommes aujourd'hui en train d'acquérir une esquisse de renommée. Mais sans l'aide, le soutien, les mots d'encouragements, les clients contents et qui reviennent, la bienveillance de tous ceux qui croient en notre projet, et bien nous ne serions pas grand chose. Vraiment. Donc fin mot de l'histoire: MERCI!
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